Orientation des jeunes : pourquoi Parcoursup ne suffit plus ?

On parle de motivation.

De résultats.

De filières.

De débouchés.

On parle beaucoup.

Mais on regarde rarement au bon endroit.

De plus en plus de jeunes – y compris très diplômés – tiennent leurs parcours en apparence.

Ils avancent.

Ils cochent les cases.

Ils répondent aux attentes.

Jusqu’à la fatigue.

Jusqu’à la perte de sens.

Parfois jusqu’à l’épuisement.

Le problème n’est pas un manque de capacités.

Ni un manque de volonté.

C’est un manque de connaissance de soi.

Forces réelles.

Talents naturels.

Besoins cognitifs.

Rythme.

Charge mentale.

Mode de fonctionnement.

Tout ce qui permet à un parcours de tenir dans la durée…

ou de devenir un combat invisible.

Parcoursup organise des choix. Il ne fait pas une orientation positive.

Parcoursup est un outil administratif.

Utile.

Nécessaire.

Mais Parcoursup ne lit ni le fonctionnement cognitif,

ni la tolérance à la charge mentale,

ni le rapport à l’effort,

ni le rythme réel,

ni les besoins spécifiques.

La plateforme organise des candidatures.

Elle ne construit pas du sens.

Sans travail préalable de connaissance de soi,

l’orientation devient un pari.

Parfois gagnant.

Souvent coûteux.

Pourquoi même les “bons élèves” se trompent d’orientation

Beaucoup de jeunes réussissent parce qu’ils savent s’adapter.

Ils compensent.

Ils font “ce qu’il faut”.

Ils tiennent.

Mais tenir n’est pas réussir.

Et réussir n’est pas durer.

Les bons résultats peuvent masquer une réalité plus fragile :

effort constant,

hypercontrôle,

fatigue cognitive,

sur-adaptation permanente.

Le parcours est cohérent sur le papier.

Il devient incompatible avec le fonctionnement réel.

Les conséquences apparaissent plus tard :

perte de motivation,

anxiété,

fatigue mentale,

sentiment d’erreur,

réorientations en cascade.

Profils neuroatypiques : un potentiel souvent mal lu

Chez les profils TDAH, DYS, TSA, HPI (avec ou sans HPI),

le décalage est encore plus marqué.

Le potentiel est bien là.

Mais il est souvent :

  • mal identifié,
  • mal traduit,
  • mal sécurisé.

Ces jeunes développent très tôt des stratégies de compensation pour tenir dans le système.

Ils avancent.

Ils réussissent parfois brillamment.

Mais le coût interne est élevé.

Quand le fonctionnement n’est pas reconnu,

le potentiel devient une charge.

Orientation par défaut : le coût invisible

Une orientation choisie par défaut n’est jamais neutre.

Elle peut entraîner :

  • une perte de confiance,
  • un sentiment d’échec injustifié,
  • une fatigue cognitive durable,
  • des réorientations tardives et douloureuses.

Se réorienter n’est pas un échec.

S’abîmer pour tenir un parcours inadapté, si.

Ce qui change tout : remettre l’orientation positive au centre

Une orientation positive ne commence pas par un métier.

Elle commence par la connaissance de soi.

Cela suppose de prendre le temps d’explorer :

  • les forces réelles,
  • les talents naturels,
  • les besoins cognitifs et émotionnels,
  • le rapport à l’effort,
  • le rythme possible,
  • l’environnement compatible avec le fonctionnement du jeune.

Moins de projections.

Plus de lucidité.

Plus de sécurité.

L’orientation comme processus, pas comme injonction

L’orientation n’est pas une décision à prendre vite.

Ce n’est pas une liste de cases à cocher.

Ce n’est pas une réponse à une plateforme.

C’est un processus d’orientation positive.

Un processus qui demande de la clarté.

De la sécurité.

Une lecture fine du fonctionnement.

Avant de demander aux jeunes de choisir,

aidons-les à se comprendre.

C’est souvent là que la trajectoire se stabilise.

Et que le potentiel peut enfin s’exprimer,

sans se payer au prix fort.

  • Accompagnements des jeunes et des familles
  • Bilans d’orientation positive et d’exploration des neuroatypies
  • Présentiel et distanciel

Florence Pâris

Psychopraticienne – Psychopédagogue

Spécialiste des profils neuroatypiques

Méthode LudoCognitif®

www.paris-florence.fr

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